En proposant des activités visant à maintenir une vie sociale, les professionnels de santé cherchent à améliorer significativement la qualité de vie des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.
Rire, danser, chanter. Michel et Huguette le font plusieurs par mois et ont l’air d’adorer. « C’est formidable. Nous prenons un réel plaisir à assister à ces ateliers » avouent-ils.
Proposées dans certains Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), ces activités visent à soutenir les capacités restantes de la personne malade. Les professionnels de ces établissements cherchent à diminuer les troubles psycho-comportementaux des malades. « On essaie de favoriser l’autonomie des individus dans les activités de la vie quotidienne » explique Anne, psychomotricienne dans un EHPAD. « Même s’il y a peu de preuves scientifiquement parlant, on voit vraiment des effets positifs » ajoute-t-elle.
En effet, depuis plusieurs années, les ateliers d’art, de musique, de rire ou de danse se sont multipliés. Forts de leur succès, de plus en plus d’EHPAD essaient de mettre en place de telles activités pour leurs résidents. Les bénéfices immédiats et à long terme sur le comportement des patients sont notables. Pour le Dr Maï Panchal, Directrice scientifique de l’association LECMA-Vaincre Alzheimer « ces activités sont réellement intéressantes. Même si ces thérapies non médicamenteuses ne permettent pas de guérir la maladie d’Alzheimer, elles vont pouvoir stimuler les patients et augmenter leurs interactions sociales. Elles peuvent même avoir un effet antidépresseur, diminuer l’apathie ou l’anxiété. Certaines études l’ont d’ailleurs démontré. Bien entendu, elles restent trop peu nombreuses pour qu’on puisse affirmer avec certitude l’effet bénéfique de telles méthodes. En revanche, ce qui est sûr c’est qu’assister à des ateliers rire, danse, de musique ou encore adopter un animal ne peut pas avoir d’effet délétère. »
De plus en plus médiatisées, les méthodes non médicamenteuses deviennent de réels outils de prise en charge des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La Haute Autorité de Santé elle-même appréhende l’art-thérapie et la musicothérapie comme des actions intéressantes.