Alzheimer, le mot fait peur. Pourtant, diagnostiquée précocement, l’évolution de la maladie peut être retardée grâce à une prise en charge adaptée. En cas de doute, il est donc fortement conseillé de consulter. Mais vers qui se tourner ? Trois professionnels de santé sont là pour vous accompagner dans ce « parcours jusqu’au diagnostic ».
Le médecin généraliste
C’est la première personne à aller voir en cas de doute. A ce stade, il s’agit de distinguer la « vraie » maladie de la mémoire de la « fausse », comme l’explique le Dr Stéphane Epelbaum, neurologue à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. La « vraie » maladie est le plus souvent caractérisée par l’anosognosie. « Il s’agit des oublis des oublis. On ne se rend pas compte qu’on est en situation de difficulté et c’est d’ailleurs souvent l’entourage qui conseille la consultation » indique le neurologue.
Le généraliste va donc procéder à certains tests. S’il est certain du diagnostic, il pourra alors vous l’annoncer. Toutefois, en général, il vous redirigera vers un neurologue pour des tests complémentaires
Bon à savoir : N’hésitez pas demander à votre médecin généraliste les coordonnées d’un neurologue. Les Centres Mémoires de Ressources et de Recherche (CM2R),présents dans toute la France, proposent également des consultations et des hospitalisations de jour destinées au diagnostic. Retrouvez la liste ici.
Le neurologue
Si votre médecin généraliste vous a recommandé de voir un neurologue ou si vous avez toujours des doutes suite à la première consultation, des tests supplémentaires, dits tests de mémoire, peuvent être réalisés. Généralement, ces examens durent entre 15 et 20 min. Si cela s’avère nécessaire, ils pourront être complétés par un bilan neuropsychologique.
Le neuropsychologue
Les tests réalisés par le neuropsychologue peuvent durer jusqu’à deux heures. Ces tests sont loin d’être anodins et sont bien plus précis que les simples tests de mémoire effectués par le neurologue. En effet, il s’agit d’une investigation approfondie des phénomènes de mémoires d’une personne. Ces examens pourront éventuellement être suivis d’examens para-cliniques complémentaires (IRM – TEP ou PET scan en anglais – LCR) qui devront obligatoirement être effectués à l’hôpital.
A noter : La dépression, l’anxiété, le stress peuvent entrainer des troubles de mémoire. Dans ce genre de cas, la mémoire est fonctionnelle mais bloquée par ces affections psychologiques.